De la route Nationale 91 longeant la Romanche, ces parois sont bien visibles, et éveillent un moment notre curiosité ; toutefois, tout cela apparaît si haut perché au dessus de la vallée (1300m !), et l'on se dit immédiatement que le jeu n'en vaut pas la chandelle : trop de marche d'approche ... Et puis qu'en est-il de la qualité du rocher, à ces altitudes où le combat contre l'envahissement de la verdure est quasiment perdu d'avance...
Peu à peu, pourtant, l'idée a fait son chemin, et le débroussailleur a commencé le sien…
Ces parois présentent des atouts importants, qui valent bien qu'on s'y attache : le temps d'accès très rapide, la commodité d'approche du bas de la paroi et la facilité des retours, et surtout l'exposition plein sud qui laisse imaginer des escalades possibles en plein saison d’hiver, avec raquettes, ou très tardives, avec les ombres et lumières de l'automne...
Mais attention ! Au risque d’être déçu, il vaut mieux bien digérer ce qui suit :
Accès : monter à Chamrousse par la route de Prémol ; un kilomètre avant Roche Béranger, prendre la petite route qui mène au parking du Foyer de Fond de l'Arselle (1650m). Prendre la piste ENE en direction du Lac Achard, passer à l’origine du télésiège de "l’Arselle", puis quitter la piste très vite (5mn) à droite pour suivre une piste de raquettes dite de "l'Éterlou" balisée par des poteaux, qui mène vers le petit pont de la Salinière (extrémité est des pistes de ski de Fond) ; de là poursuivre la piste raquettes qui mène plein sud à la crête dominant la vallée de la Romanche, au dessus de Rioupéroux (altitude 1690). Alors que la piste à raquettes continue au sud, suivre la crête horizontale 80m vers l'est : le point de plongée sur le versant Romanche est atteint, situé juste avant la rencontre sur la crête des premiers rochers, premiers signes des parois des Rochers de l'Homme.
Prendre la sente descendante (trace de chamois améliorée par 3 à 4 séances de piochage...), poursuivre la descente sur 200m de dénivellation, et se rapprocher de la base de la paroi de la Tour de l’Homme. Le point de départ des premières grandes voies est atteint…
Compter 30 minutes.
Nota : une descente en rappels existe ; mais le risque de décrocher des pierres restant important, elle ne devrait être utilisée qu’en circonstances exceptionnelles : accès par le sommet en plein hiver, quand la neige rend le chemin de descente impraticable. Il serait dommage de ne pas utiliser la sente de descente commode en chaussures légères, et surtout impardonnable d’arroser de pierres les cordées inférieures… Un peu de " civisme " donc, faute de quoi on démontera ces rappels…
La plus facile est la voie centrale, Pechiney Direct, à égalité avec les Fumées d’automne ; viennent ensuite Coucou Rioupéroux, puis les deux dernières… (toutes voies défrichées et équipées par Jean-Michel Cambon, automne 98/hiver 99)
De gauche à droite, on trouvera :
Descente de la Tour de l’Homme : suivre la crête vers l'ouest (gauche), qui ramène à un petit collu ; de là, plonger directement par une trace versant nord, on rejoint le départ de la piste à raquettes, puis le Foyer de Fond (15mn).
![[Internal Image]](/wiki/cache/images/Topo_Belledonne_TourDeLHomme.gif)